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Zoom sur - Coliving El Capitan

Coliving et coworking au cœur de la Suisse Normande
Il faut imaginer une grande maison de 420 m2, entourée d’un vaste jardin, à proximité des Tourailles, un village d’une quatre vingtaine d’habitants. Nous sommes dans l’Orne, en pleine campagne mais pas coupés du monde. Le lieu est en effet accessible, à seulement deux heures de Paris en train à une heure de Caen en voiture.
C’est là que s’est ouvert en 2018 le coliving El Capitan, un tiers-lieu qui combine retraite au vert et travail collaboratif, labellisé Tiers-Lieux Normandie en 2019.

Un territoire en partage

Ils sont travailleurs indépendants, artistes, porteurs de projet ou encore personnes en transition (personnelle ou professionnelle). Ils viennent principalement de Paris et de Caen pour cohabiter pendant plusieurs jours, en alternant travail et détente (mur d’escalade, piscine, vélos) et pour découvrir une autre façon de vivre et de travailler. « Nous fonctionnons en communauté autogérée. Les colivers participent aux frais de nourriture, préparent les repas à partir de produits frais locaux, entretiennent les lieux. », précise Aline Massy, membre de l’association El Capitan.

Le coliving met à leur disposition divers espaces de coworking, de télétravail, de réunion, de formation. C’est là que se créent des échanges, des partages d’expériences et de compétences, que mûrissent des projets personnels ou communs. « El Capitan est un facilitateur en intelligence collective » résume Aline Massy.

Une passerelle entre ville et campagne

Pas question pour autant  de vivre en vase clos. Les colivers ne restent pas dans leur bulle. Les membres de l’association les connectent aux acteurs du territoire, au travers de visites pour leur faire découvrir des initiatives locales (recyclerie, ferme bio, halle de producteurs…) Il peut même arriver que certains colivers mettent leur compétence au service de projets sur le territoire. « El Capitan, c’est une passerelle entre ville et campagne, qui peut inciter certains à changer de vision, à travailler autrement, à s’installer sur place. C’est d’ailleurs mon cas » confie Aline Massy.

Un modèle qui évolue

L’association étant à but non lucratif, El Capitan ne génère aucun bénéfice. Les revenus proviennent de la participation des colivers pour leur hébergement (10 à 20 € par nuit) et de la privatisation ponctuelle du lieu, ce qui permet de payer le loyer de la maison.

« Tous les membres de l’association sont bénévoles. Nous comptons sur le développement de la communauté de coliving pour, à terme, devenir autonomes », précise Aline Massy.

Sur 2020-2021,  l’association a également répondu à un appel à projet pour des fonds européens. Elle proposera des sessions d’accueil autour de trois thématiques (santé, tiers-lieu et agriculture), pour favoriser la transition et l’accompagnement des personnes vers le milieu rural. Elle bénéficiera pour cela du soutien financier de l’Europe et de Flers Agglo, 1er pôle économique de l’Orne.

Pourquoi El Capitan ?

Ce nom peut paraître incongru en pleine campagne normande. Mais il a sa raison : le mur d’escalade installé dans la maison. Un clin d’œil au massif rocheux du même nom en Californie, référence absolue dans le monde de l’escalade. Avec un tel patronyme, parions qu’El Capitan va atteindre des sommets !